Le casque Adrian et le casque à pointe

Le casque Adrian, avec le fusil Lebel, est surement un des plus grands symboles français de cette Grande Guerre .
A savoir le casque Adrian pour la France, et le casque à pointe pour l'Allemagne.

Source : Wikipedia

Le casque Adrian est développé à la hâte en 1915, face aux nombreuses victimes des conflits qui succombent aux blessures par éclat d'obus.

En effet, celui-ci remplace le képi rouge garance et bleu, recouvert en campagne d'un couvre-képi bleu. En attendant l'aboutissement de ce nouveau casque, quelques 700.000 cervelières sont distribués pour protéger le crâne des soldats, mais force est de constater que ces dernières sont peu pratiques, et finissent souvent comme ustensile de cuisine...

A partir de septembre 1915, les premiers casques Adrian arrivent dans les tranchées.

Avec un poids avoisinant les 700 grammes (en fonction de la taille), ils offrent une protection efficace dans l'enfer des tranchées, non pas contre les balles, mais bel et bien contre les éclats d'obus et de toutes projections qui pouvaient arriver sur les soldats.
Ce qui explique la présence en son sommet d'une partie métallique supplémentaire, appelé "cimier" qui permet un premier amortissement des chocs qui viendraient par le dessus.

A son arrivée, ce casque d'acier est de couleur bleu luisante, mais cela sera vite corrigé par une couleur bleue mate pour des questions de discrétion. Le bleu luisant en faisant des cibles parfaites pour les ennemis d'en face.

Le casque Adrian est généralement ornée d'une grenade surmontée d'une flamme, ornée des initiales « RF » pour République française.

Louis Auguste ADRIAN

 

Au même titre que le fusil Lebel, il doit son nom à son inventeur, Louis Auguste ADRIAN. Fils d'un caporal du Génie, et d'une couturière, il est né à Metz, le 29 août 1859.

Il faudra  produire plus de 3.5 millions de casques pour les soldats.

     

(Source : journal L'Humanité 05 juillet 1915 par Gallica)

Dans le journal "L'Avenir de la Vienne" d'aout 1915 :

La revue "Le magasin pittoresque" de 1916 nous apprend ceci :

 

Entre la fabrication des armes et munitions, les uniformes, et tout le barda, on imagine les quantités phénoménales de matières premières à faire venir jusqu'aux usines !

Du côté allemand aussi, face aux nombreuses victimes de la guerre, il faut aussi faire évoluer le casque.

Un trophée de guerre...

En 1914, c'est le fameux casque à pointe (Pickelhaube), qui protège la tête des soldats allemands.
Néanmoins celui-ci est en cuir, et offre peu de résistance face à cette guerre que l'on dit "moderne".
Fini le temps où les combats se déroulaient principalement au sabre.

La pointe est d'ailleurs présente pour protéger le porteur du casque d'un coup de sabre de cavalerie.
Il faut dire que ce casque a vu le jour en 1842 et a fait la réputation des troupes prussiennes.



En 1916 est donc lancée la production d'un nouveau casque en fer forgé (Stahlhelm),et c'est durant la bataille de Verdun qu'il fera ses premières apparitions.

Plus épais que le casque Adrian, il pèse un peu plus d'un kilo, lui procurant une meilleure protection.
Il connaitra de nombreuses améliorations dans les années suivantes et sera tout de même utilisé jusqu'en 1979 !

Je ne peux pas parler des casques sans vous parler de mon couvre-chef favori, à savoir le haut-de-forme en cuir des carabiniers belges, peu protecteur mais quelle allure !

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Sources :
La photo de Louis Auguste ADRIAN : on la retrouve beaucoup sur le net, mais je m'excuse, je n'ai pas réussi à identifier précisément la source.
La photo du chien coiffée du casque à pointe : Merci Gallica
La carte postale du régiment de carabiniers belges : Merci au forum ActionFigurine, les passionnés du Modélisme !